Resident Alien – Saisons 1 à 4 – Une petite touche extra-terrestre dans votre vie

C’est au moment de vouloir critiquer la dernière saison de la série que je me rends compte que je ne lui avais pas encore consacré un véritable article alors que c’est une série que j’aime beaucoup depuis la diffusion de son pilote.

Une touche de science-fiction, des caractères intéressants mais surtout beaucoup d’humour et un Alan Tudyk en grande forme, c’est la recette d’une série qui marche très bien et qui vient de se conclure avec sa quatrième saison.

Alors plutôt que de me centrer sur la dernière saison, voici une critique globale de la série, avec un avis saison par saison dans les spoilers.

La série est disponible chez nous sur Netflix (actuellement juste les 2 premières saisons) et sur SyFy aux États-Unis

Présentation

Un extra-terrestre s’écrase sur Terre à côté de la petite ville perdue de Patience, dans le Colorado.

Il arrive dans la cabane isolée du Docteur Harry Vanderspeigle et l’élimine afin de pouvoir prendre son apparence et son identité.

Après qu’il a rendu service en pratiquant une autopsie sur le médecin de la ville, récemment décédé également, il acceptera de remplacer ce dernier afin d’étudier un peu plus les humains.

Aux yeux de tous, il est le médecin de la ville, mais dès qu’il en a l’occasion, il parcourt les étendues enneigées afin de retrouver l’appareil dont il a besoin pour terminer la mission pour laquelle il est venu sur Terre : Exterminer l’humanité.

Un objectif qui ne sera pas de tout repos quand « Harry » commencera à se lier d’amitié avec certains habitants de la ville, quand d’autres menaces pèseront sur lui parmi lesquelles se trouve le fils du Maire de la ville, un jeune garçon ayant la rare capacité de voir sa vraie apparence.

Critique

J’avais accroché à la première bande-annonce que j’avais vue, par l’humour un peu absurde qui s’en dégageait mais aussi par la présence d’Alan Tudyk, un acteur que j’aime beaucoup.

Et dès le pilote, ça a été le coup de cœur.

L’humour est un élément omniprésent dans la série, tout d’abord fortement axé sur le décalage de cet alien qui tente de s’intégrer chez les humains mais aussi sur les situations incongrues et quiproquo qui arrive aux personnages. Si la première saison s’axe principalement sur la résolution du mystérieux décès du premier épisode et sur la mystérieuse machine qu’Harry tente de reconstituer.

Au fil des saison, l’intrigue va ajouter de nouvelles couches, extra-terrestres ou non, allant parfois loin (trop ?) dans la science-fiction mais en gardant toujours ses racines : le quotidien des personnages de Patience.

Les personnages font partie des grandes réussites de la série. Avec évidemment en tête, le personnage d’Harry, superbement interprété par un Alan Tudyk en grande forme. Il arrive très bien à jouer ce décalage de « personnage dans le corps d’un autre », maladroit dans ses mouvements et aux tics de langage et rires exagérés. Mais il n’y a pas que lui.

Sara Tomko interprète Asta, infirmière et assistante du médecin de la ville, qui va vite devenir la principale alliée et amie d’Harry. Un personnage fort et important qui prendra vite de l’ampleur et qui aura droit à des histoires personnelles vraiment intéressantes au fil des saisons.

Il y a le super duo de policiers avec le Sheriff Mike Thompson et son adjointe Liv Baker, respectivement incarnés par Corey Reynolds et Elizabeth Bowen. 2 personnages attachants qui ont aussi une belle évolution au fil du temps et si j’apprécie les deux, j’ai tout de même un faible pour le Sheriff et les échanges qu’il peut avoir avec Henry ou avec le maire.

La famille « dirigeante » de la ville est composée du jeune maire un peu naïf et perdu Ben Hawthorne (Levi Fiehler), sa femme Kate (Meredith Garretson) institutrice qui porte la culotte pour le ménage et leur jeune fils Max (Judah Prehn) qui est la seule personne dans la ville capable de voir la véritable apparence d’Henry et qui enquêtera sur Henry avec son amie et alliée Sahar (Gracelyn Awad Rinke).

Je pourrais encore mentionner d’autres personnages secondaires qui ont de l’importance au fil des saisons comme D’arcy, l’ex-snowboardeuse qui tient maintenant le bar de la ville (jouée par Alice Wetterlund) mais je ne vais pas citer tous les personnages que l’on voit au fil des 44 épisodes de la série.

Il y a un certain charme visuel aussi dans la série avec ses décors souvent enneigés et qui offre un vrai dépaysement.

J’en parlerai plus en détails dans la partie spoilers mais sachez que la série se termine sur une vraie conclusion et même si elle aurait pu encore raconter des choses, elle se termine sur une jolie fin.

! Attention ! Spoilers !

En cliquant ici, vous accédez à la partie SPOILERS qui peut contenir des parties critiques de l'histoire.

La première saison parle vraiment de l’intégration progressive d’Harry parmi les humains. Il cache sa véritable identité et surtout son véritable plan (tuer tout le monde) et ce n’est qu’en fin de saison qu’il se rend compte de son attachement envers eux et décide de laisser tomber sa mission. Même s’il manque des choses qu’on aura dans les suivantes, cette première saison reste ma préférée. Elle nous introduit Harry, les premières choses se mettent en place et il y a pas mal de petits twists au fil des épisodes qui la rendent vraiment chouette à suivre.

La seconde saison ajoute pas mal de lore extra-terrestre, avec en particulier la menace des « Gris », mais aussi avec l’armée américaine qui est après Harry. C’est le moment où son identité commence à être connue de certains personnages ce qui impliquera des bouleversements dans certaines relations, entre secrets et confiance. C’est la saison la plus « foutraque » avec des histoires de voyage temporel qui viennent tout complexifier mais elle pose des bases importantes pour la suite, comme le fait d’apprendre que les « Gris » enlèvent régulièrement des gens et ont également volé le futur bébé de Ben et Kate.

On enchaîne sur une troisième saison assez courte (8 épisodes) mais assez réussie où la menace des « Gris » s’intensifie, où Harry et ses alliés doivent aussi faire face à un hybride « Gris-Humain », où Harry se met en couple avec un oiseau (si si …), où ils réussissent finalement à déjouer les plans des « Gris » et se retrouvent dans une mission de sauvetage sur une base alien sur la Lune. Tout se termine par un gros cliffhanger après lorsqu’on découvre qu’Harry est en fait resté coincé dans une cellule sur la Lune, tandis qu’une « Mantide », un alien capable de changer de forme, se fait passer pour Harry sur Terre. Le point faible de cette saison est de devoir raconter beaucoup de choses en peu d’épisodes. Il y a peu de temps morts et on passe d’une histoire à l’autre d’épisode en épisode, c’est une saison dense, mais importante.

La dernière saison cherche aussi à raconter beaucoup de choses en 10 épisodes, voulant fermer toutes les portes ouvertes jusqu’ici. Et non seulement, la série arrive à conclure tous les arcs ouverts jusqu’ici, elle montre la voie que prennent les différents personnages. Il a fallu faire nos adieux à Harry, parti dans l’espace avec Bridget à la recherche d’Heather et de ses autres enfants, ayant été totalement changé par son expérience de la vie sur Terre.  C’est vraiment une conclusion réussie et c’est assez rare dans les séries actuelles.

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Conclusion

J’ai suivi ces 4 saisons avec grand plaisir, retrouvant ces personnages attachants au fil des épisodes et riant régulièrement aux savoureux échanges entre les personnages mais aussi aux situations improbables et aux idées régulièrement farfelues d’Harry.

Il ne faut pas longtemps pour accrocher aux différents protagonistes et à leur vie, et si elle n’est pas dans les séries les plus connues, je continue de la recommander à toutes les personnes qui apprécient une petite dose de science-fiction (bref, des extra-terrestres sur Terre) mais qui surtout ont envie de passer un bon moment et de rire avec des personnages attachants.

Il y a des moments plus creux mais on reste en moyenne sur une série d’excellente qualité qui plaira à beaucoup de monde.

Bande-annonce (VO)

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