Furiosa : A Mad Max Story – Petit détour dans cette préquelle de Fury Road

Si la série Mad Max est née en 1979, sa plus récente incarnation au cinéma était le Mad Max : Fury Road de 2015. À la fois suite de la trilogie originale et « soft reboot » de la franchise, ce 4ème volet, toujours dirigé par George Miller, a été une réussite critique et publique qui a laissé penser que la franchise allait vite revenir sur Grand Écran. Mais différents aléas nous ont fait attendre 9 ans pour retrouver le monde post-apocalyptique créé par Miller mais en omettant cette fois-ci Max Rockatansky pour se consacrer aux origines de l’autre personnage principal de Fury Road : Furiosa, alors incarnée par Charlize Theron.

Présentation

Le début du film se déroule une quinzaine d’années avant Fury Road et nous présente la jeunesse de Furiosa (incarnée par Alyla Browne quand elle est enfant et par Anya Taylor-Joy adulte), jeune fille vivant dans une communauté ayant trouvé une oasis au milieu de ce monde désolé : la Terre Verte. Mais elle est enlevée par des pillards à moto qui vont l’emmener auprès de leur chef : Dementus (Chris Hemsworth). Il considèrera sa captive comme sa fille adoptive, espérant qu’elle le mènera là d’où elle vient, mais leur chemin va les mener jusqu’à la Citadelle d’Immortan Joe où le destin de Furiosa va basculer.

Le film est sorti au cinéma le 22 mai 2024

Critique

Le film n’est pas parfait et est, à mon sens, moins palpitant que Fury Road mais il montre néanmoins qu’à presque 80 ans, George Miller a encore des choses à raconter et sait comment nous les montrer. C’est encore une merveille visuelle, certes certains plans semblent tout droit ressortis de l’opus précédent mais le réalisateur se réinvente avec d’autres idées, magnifiques sur grand écran.

L’histoire n’est certes pas la plus originale et certains rebondissements sont assez évidents (surtout dans le cadre de l’origin story d’un personnage déjà vu) mais malgré tout on suit l’intrigue sans déplaisir. Miller reste dans des thèmes qui lui sont chers comme la vengeance, l’écologie ou sa vision d’une humanité sans repères dans un monde post-apocalyptique.

Le rythme du film est moins intense que celui de Fury Road, il ne s’agit pas cette fois d’une grande course en avant mais plutôt diverses situations qui ne sont pas forcément des combats à bord de véhicules, même si la part belle est encore faite à de spectaculaires scènes de poursuite. Mais le rythme se perd parfois dans des scènes un peu trop longues, en particulier certains monologues qui pourraient gagner à être plus courts. Le film dure presque 2h30 mais il pourrait gagner à être plus resserré et une petite demi-heure de moins n’aurait sans doute pas été un mal.

Furiosa est un personnage complexe et très intéressant. La jeune Alyla Browne l’incarne parfaitement dans sa prime jeunesse et arrive déjà à bien faire vivre le personnage et faire passer ses émotions. Mais c’est Anya Taylor-Joy qui a la lourde tâche de faire oublier Charlize Theron en Furiosa adulte. Et si le script offre peu de lignes de dialogue à son personnage principal (à l’instar de Max dans Fury Road), Taylor-Joy possède un jeu, et en particulier un regard, qui lui permettent de se passer de mots pour montrer ce que son personnage ressent et de trouver une justesse égale à celle de Theron.

Notre antagoniste principal sera donc le Dementus de Chris Hemsworth. Le surjeu de ce dernier pourra certainement en gêner certains mais de mon côté je l’ai pris comme une caractéristique propre du personnage. Dementus est un mégalomane sûr de lui mais à l’intelligence médiocre qui va souvent chercher à paraître bien plus malin qu’il ne l’est que ça soit en actions ou en mots. Et Hemsworth peut très bien jouer les simplets de ce genre mais ça ne plait pas forcément à tout le monde.

Les autres rôles ont certes moints d’importance mais sont tous bien joués que ça soit les personnages de retour (comme Nathan Jones en Rictus Erectus), les acteurs chargés d’incarner des versions plus jeunes (par exemple Lachy Hulme pour Immortan Joe) mais aussi les nouveaux (comme Tom Burke).

Conclusion

Je le sous-entendais déjà en début de critique, si je devais faire un classement de la franchise « Mad Max », Furiosa serait en dessous de Fury Road. Est-ce que ça en fait un mauvais film ? Pas du tout. Je l’ai vraiment beaucoup aimé malgré les petits points négatifs que j’y vois. Des scènes à couper le souffle et une intrigue solide, le tout mené par un casting 3 étoiles avec une Anya Taylor-Joy aux commandes, que demander de plus ?

Bande-annonce (VO-ST Fr)

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