Spider-Man 2 – L’exclusivité PS5 de cette fin d’année ?

Dernier article de 2023 avec une petite Chrono-Critique Jeu Vidéo et s’il s’appelle « Spider-Man 2 », ne vous détrompez pas, il s’agit bien d’une suite au « Spider-Man » de 2018 mais aussi au « Spider-Man: Miles Morales » sorti en 2020. Et cette fois-ci nous incarnerons à la fois Peter Parker et Miles Morales. Est-il une bonne suite ? Est-il autre chose qu’une suite ? Petit avis rapide ci-dessous !

Test réalisé sur PlayStation 5 avec un jeu acheté physiquement.

Présentation

Une dizaine de mois se sont écoulés depuis la fin de « Spider-Man: Miles Morales« , Peter Parker sert de mentor à Miles Morales et ils se chargent tous les deux de protéger New York. Le jeu commence sous les chapeaux de roues lorsque l’Homme-Sable attaque la ville dans une séquence digne d’un film hollywoodien. Mais ça ne sera que le premier élément perturbateur pour notre duo de héros qui devront très vite gérer l’arrivée en ville du chasseur Kraven mais aussi la présence d’un étrange symbiote noir.

Le jeu est disponible depuis le 20 octobre 2023 sur PlayStation 5.

Chrono-Critique

La même chose mais en mieux ?

Alors on va être clair tout de suite, il y a assez peu de nouveautés par rapport aux volets précédents et la base reste la même : un monde ouvert où notre Spider-Man (enfin, cette fois, nos 2 Spider-Men) peut parcourir librement la ville, remplir des missions qui font avancer l’intrigue principale ou des missions secondaires et où les affrontements sont basés sur le fait d’esquiver les attaques de nos adversaires pour ensuite aller les frapper au corps-à-corps ou utiliser des gadgets. Si ça vous fait penser à la série des Batman : Arkhman (en particulier Arkham City), c’est normal, c’est la même recette revisitée avec succès.

Quelles nouveautés alors ? En dehors de pouvoir passer librement d’un personnage à l’autre (sauf à certains moments du scénario ou pour certaines missions secondaires), le jeu introduit un système de parade en plus des esquives qui servent pour certains affrontements et il change aussi un peu son système de gadgets. Il ajoute aussi un système « d’ailes » permettant de planer et surtout il agrandi l’aire de jeu en ajoutant les quartiers de Brooklyn et Queens au Manhattan des premiers volets.  Mais en dehors de ça, c’est surtout « more of the same ».

Mais ce qu’il fait, il le fait bien et on ne s’ennuie pas une minute. (A l’exception peut-être des « moments Mary-Jane » qui manquent de rythme, comme dans le premier volet mais en mieux tout de même)

Visuellement époustouflant

Au niveau de sa réalisation, c’est bien un point sur lequel il n’y a rien à redire.

Le jeu profite bien des capacités de la PlayStation 5, en particulier sur les temps de chargement quasiment inexistants.

Graphiquement, c’est une vraie baffe, les personnages et décors sont de qualité exceptionnelle et les animations rendent le tout très vivant. S’il faut chercher la petite bête je dirais que le Peter Parker de la version « pré-remake » me plaisait plus et faisait moins « jeune ado » que celui qui nous est proposé aujourd’hui. Et puis il y a toujours un je-ne-sais-quoi qui ne va pas avec le visage d’Harry Osborn qui a l’air d’avoir un sourire coincé même quand il ne devrait pas sourire.

Mais je chipote, on a vraiment l’impression de regarder un film tout en jouant. Et la bande-son qui nous est proposée au fil du jeu est un vrai régal pour les oreilles, mélangeant avec brio différents style musicaux qui donnent toujours du rythme.

Un véritable blockbuster

Le scénario n’a rien de révolutionnaire mais il a le bon goût d’être intéressant de bout en bout.

Après une introduction au rythme assez fou qui oppose nos 2 Spider-Men à l’Homme-Sable, nous faisons connaissance avec celui qui sera l’antagoniste de début de jeu : Kraven le Chasseur dont le passe-temps principal est de chasser les êtres pourvus de supers pouvoirs pour son plaisir personnel. S’il reste un méchant un peu trop unidimensionnel, il réussit à apporter une certaine noirceur à l’univers en n’hésitant pas à tuer ses proies, éliminant semble-t-il définitivement des méchants iconiques de l’univers de Spidey comme le Scorpion ou le Vautour.

Nos 2 Spider-Héros pourront compter sur des alliés comme la famille de Miles, Mary-Jane mais aussi le retour d’Harry Osborn qui semble guérit de la maladie qui le condamnait grâce à un mystérieux symbiote noir (*clin d’oeil* *clin d’oeil*). Mais on parlera un peu plus de l’histoire dans la zone Spoilers.

Le jeu n’est pas avare en missions secondaires et si certaines n’ont clairement qu’un intérêt « ludique » (retrouver des choses éparpillées en ville, arrêter des crimes lambdas, etc.), d’autres apportent une couche narrative supplémentaire permettant d’enrichir les personnages mais aussi les relations qu’ils ont avec d’autres, comme lorsque nous recroisons Yuri Watanabe, l’ancienne capitaine de la Police qui semble maintenant être devenue une justicière en quête de vengeance.

! Attention ! Spoilers !

Voici la partie spoilers avec des détails ou des parties critiques de l'histoire, si vous ne voulez rien savoir, passez à la Conclusion.

Si les 2 premiers tiers du jeu nous montrent Kraven en grand méchant, les indices sont de plus en plus gros pour nous faire comprendre qu’au final la véritable menace sera Venom. (J’en parle en spoilers mais toute personne qui a vu une bande-annonce du jeu le sait déjà…) Et je dois bien avouer qu’on a sans doute là l’une des meilleures incarnations de ce grand méchant mythique, bien au-dessus des versions cinéma du Spider-Man 3 de Sam Raimi ou de l’affreux Venom qui est actuellement au cinéma.

Le jeu nous montre toute la monstruosité de la créature qui n’hésite pas à tuer Kraven et à vouloir ensuite transformer la Terre entière en un immense symbiote. Et si l’on peut déjà avoir un aperçu de la puissance du monstre lorsqu’il prend possession de Peter, on a également la chance de pouvoir l’incarner dans toute sa puissance dans une séquence d’évasion où la violence se déchaîne et où l’on se rend compte qu’il est presque inarrêtable.

Là où le bât blesse scénaristiquement c’est avec Miles qui reste finalement un personnage plus secondaire et dont l’intrigue est trop liée à Martin Li. Le 3ème volet sera sans doute plus axé sur lui et c’est un personnage qui le mérite. (Même si je trouve la coiffe de sa tenue « finale » plutôt ridicule …)

Car le jeu se termine sur un passage de flambeau. Suite à sa victoire sur Venom, qui a remis Harry dans le coma, Peter aspire a une vie un peu plus rangée auprès de Mary-Jane et il confie la sécurité de la ville à un Miles prêt à relever le défi. Tandis que dans l’ombre, Norman Osborn rend visite à un Docteur Octavius prisonnier mais préparant le « Chapitre Final » de sa vengeance. Le jeu se termine sur l’introduction rapide d’un personnage qu’on verra surement prendre de l’importance dans la suite : Cindy Moon, l’alter-ego de Silk, une autre justicière aux pouvoirs arachnides.

[collapse]

En conclusion …

Au fond, le principal défaut de ce jeu est d’être une suite à un duo de très bons jeux qui avaient déjà bien établis les bases. On est dans une formule très similaire et donc confortable mais si on a déjà été un peu lassé par le style de jeu, les maigres nouveautés ne révolutionnent pas ce volet. Néanmoins de mon côté, j’ai passé un excellent moment sur le jeu, en sachant ces faiblesses qui ne me gênaient pas et le prenant pour ce qu’il tente d’être : l’équivalent vidéoludique d’un blockbuster hollywoodien … avec ses qualités et ses défauts.

Vidéo (La première mission du jeu, par IGN)

 

Laisser un commentaire