Lorsqu’un spin-off de « The Big Bang Theory » centré sur la jeunesse du personnage de Sheldon Cooper a été annoncé, je m’attendais au pire et à vite la détester. Et s’il a fallu quelques épisodes pour que le rythme prenne vraiment, j’ai vite fini par me prendre d’affection pour le jeune personnage mais également pour toute sa famille … ça mérite bien un petit article !
La série est disponible sur Netflix, la 7ème et dernière saison y sera bientôt ajoutée
Présentation
Sheldon Cooper est l’un des personnages principaux de « The Big Bang Theory » et y était incarné par Jim Parsons. Physicien de génie pourrait le définir mais on devrait aussi ajouter arrogant, maladroit en société, très nerd mais également persuadé d’avoir toujours raison. Et on ne ferait qu’effleurer le personnage.
La série nous propose de revenir en 1989, alors que le petit Sheldon (joué ici par le jeune Iain Armitage) n’est âgé que de 9 ans et de découvrir sa jeunesse mais aussi (et surtout) la vie de sa famille.
Critique
Il n’est pas toujours simple d’être une série spin-off d’une série à succès et quand le projet a été présenté comme une série exclusivement centrée sur ce personnage, il y avait de quoi s’inquiéter.
Et c’est un peu le sentiment qui ressort des premiers épisodes qui présentent un peu la famille Cooper mais qui restent très centrés sur le personnage de Sheldon en lui-même. Fort heureusement, la série a très vite transitionné vers ce qui a été, selon moi, sa plus grande force : recentrer l’histoire sur toute la famille. Certes une grande partie des intrigues continueront de tourner autour du petit génie de la famille mais chaque personnage important aura ses moments propres et ses arcs narratifs. Mais faisons un peu connaissance avec les membres clés de la famille.
Sheldon lui-même reste le personnage central de la série. On continuera à voir ce qui l’amènera petit à petit à devenir le « lui adulte » que nous connaissons déjà. Si au début de la série il est le petit prodige qui se retrouve à aller en High School (l’équivalent de notre secondaire supérieur) alors qu’il n’a que 9 ans et que le programme des cours est déjà bien trop facile pour lui. La série va le faire grandir humainement au fil des saisons et passer de petit insolent à un personnage vraiment attachant avec un Iain Armitage qui l’incarne très bien et qu’on prend plaisir à voir grandir.
Le second personnage de la famille que l’on connait le mieux n’est autre que la maman de notre protagoniste : Mary Cooper, jouée ici par Zoe Perry (qui n’est autre que la fille de Laurie Metcalf qui incarnait Mary dans la série originale). Fortement religieuse et très protectrice de ses enfants, elle est celle qui va toujours vouloir « le mieux pour sa famille » (de son point de vue en tout cas).
Et pour rester dans les parents, nous avons aussi le père, Georges (Lance Barber). L’image qui était donnée de lui dans « Big Bang Theory » n’était pas des plus flatteuses, le présentant même comme un alcoolique adultère. Fort heureusement, la série garde une certaine essence du personnage (La communication entre Sheldon et lui reste compliquée) mais le montre réellement en personnage attachant.
Sheldon possède une soeur jumelle : Missy (pour Melissa), jouée par Raegan Revord. Leur seul point commun : la date de naissance. Car en dehors de ça, ce sont vraiment des archétypes très opposés mais Missy reste un personnage très intéressant même si elle est sans doute celle qui a le moins droit à des arcs scénaristiques propres et est un peu sous-exploitée.
Leur grand frère Georgie (pour Georges Jr) est incarné par Montana Jordan. Plutôt cancre et très « rebelle de bac-à-sable », c’est l’un des personnages qui aura la plus grosse évolution au fil des saisons, le transformant réellement.
Et il ne faut pas oublier l’autre personnage majeur de la série : la fameuse Meemaw ! Connie est le prénom de la grand-mère maternelle de Sheldon jouée ici par la pétillante Annie Potts (Souvenez-vous ! C’était Janine, la secrétaire des Ghostbusters)
Ce casting est entouré de personnages récurrents très savoureux qu’il serait bien trop compliqué (et inutile) de citer en entier ici.
La série se permet de rares clins d’œil à la série originale mais il n’est pas réellement nécessaire de l’avoir vue pour regarder ce spin-off.
Toutes les saisons et tous les petits arcs narratifs ne se valent pas (mais c’est un peu le cas dans toutes les sitcoms aussi longues) mais pour peu qu’on s’attache aux personnages, on aimera continuer à les suivre et à les voir grandir.
! Attention ! Spoilers !
Je ne trouve pas trop spécialement le besoin de parler de trop d’événements « spoilers » dans la série car au fond, comme souvent dans les séries de ce genre, ce qu’on retient ce sont les liens entre les personnages et l’attachement qu’on a avec eux, pas juste la trame narrative.
On s’est souvent demandé au fil de la série si un événement « incontournable » serait traité frontalement ou via une ellipse : le décès de Georges. C’est finalement cet événement qui servira de conclusion sur les 2 derniers épisodes de la série. Un moment touchant et triste, traité de manière particulièrement juste, qui nous fait doublement dire au revoir à ces personnages suivis au fil des 7 saisons.
Tout n’est pas complètement terminé puisqu’à la rentrée prochaine sortira une suite sous forme d’un autre spin-off (« Georgie & Mandy’s First Marriage« ) qui, comme son titre l’indique, suivra principalement l’histoire du grand frère, sans pour autant exclure l’apparition dans certains épisodes d’autres membres de la famille. On verra ce que ça donne…
Conclusion
Young Sheldon n’est pas « la sitcom du siècle » mais c’est néanmoins une série très réussie si on la prend pour ce qu’elle est réellement : Suivre, dans le Texas du début des années 1990, le quotidien et les aléas d’une petite famille, dont l’un des enfants est un surdoué. Drôle, attachante et même parfois touchante, elle n’est pas incontournable mais plaira sans aucun doute aux amateurs de petites sitcoms.